Temps historique, mémoire collective et finitude de la compréhension historique
Résumé
Cet article aborde le déclin des conceptions traditionnelles sur l’unité de l’histoire que, sous diverses modulations, animait et les philosophies de l’histoire et les idéologies qui en ont été l’expression au cours de la modernité. Causé par la compréhension des limites propres à la compréhension historique accomplie dans un climat de rapides changements, de dislocation et de discontinuité au XIX siècle, le déclin des conceptions traditionnelles d’unité historique tout au long du temps a fini par produire une nouvelle vision sur la finitude temporaire humaine. D’après l’idée ici présentée, l’intérêt généralisé sur la mémoire collective que l’on voit actuellement relève de cette perspective temporaire. Dans le contexte actuel, marqué par la mutation et la discontinuité qui mettent en question le long terme propres aux philosophies de l’histoire et des idéologies, le concept de mémoire collective est devenu la perspective essentielle pour réaliser la cohésion sociale dans le temps. Étant donné que le souci actuel de la mémoire collective se distingue par une quête de cohésion de groupe au milieu des perspectives collectives changeantes, l’horizon temporaire de notre époque tend vers le «présentéisme». Cependant, au-delà de cette vision limitée, un nouveau regard sur la mémoire collective et sur la compréhension historique humaine nous permet d’entrevoir des orientations temporaires contemporaines bien plus complexes, ce à quoi s’adonne ce texte.
le «présentéisme». Cependant, au-delà de cette vision limitée, un nouveau regard sur la mémoire collective et sur la compréhension historique humaine nous permet d’entrevoir des orientations temporaires contemporaines bien plus complexes, ce à quoi s’adonne ce texte.
Mots-clés
Koselleck, Dilthey, Löwith, philosophie de l’histoire, mémoire collective, temps historique, présenteisme
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